Bypass de Stéphanie... sa plus belle victoire contre l'obésité.

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Mon enfance et les raisons de mon obésité.

Obèse depuis l’enfance, j’ai reçu une éducation stricte où il était de rigueur de demander la permission pour sortir de table. Celle-ci n’était accordée que si nos assiettes étaient vides. Ma mère et mon père sont respectivement d’origine bretonne et lorraine pour l’un et lyonnaise et ardéchoise pour l’autre. Autant dire que les plats étaient riches.

Mon éducation culinaire a été très poussée car, chez nous, le bonheur est autour de la table. J’ai donc appris très jeune à cuisiner avec mes grand-mères et ma mère ainsi qu’à jardiner avec mon père et mes grands-pères. On m’a inculquée la relation entre la nature et la nourriture (les champignons, les escargots, les mûres et les myrtilles…) Bref, regarder, sentir, toucher, gouter, savourer et ressentir ont été les mots tendres de mon enfance. Certaines familles se transmettent un métier, chez nous, c’est la passion de la table !

Ce qui a fait le bonheur de mon enfance, a fait le malheur de mon adolescence. Les mots durs des camarades et leurs moqueries ont été blessants au départ puis sont devenus sourds à mes oreilles et je me suis épanouie avec mes rondeurs. J’ai acquis du répondant et je me suis totalement assumée !

Ma prise de conscience et ma première intervention

C’est quand mon poids est devenu dangereux pour ma santé que j’ai commencé une bataille. D’abord avec des régimes, comme tout le monde...Inefficaces, trop durs, trop longs, trop contraignants, effet « yoyo »… Puis l’anneau gastrique fût le premier acte chirurgical auquel j’ai eu recours après avoir réfléchi pendant 3 ans. Il m’a été posé en 2006. Pendant 4 ans, ce fut difficile mais tout se passait bien. J’étais passé de 130 à 80 kilos.

Et puis un jour, me croyant forte, je l’ai fait desserrer et je n’ai jamais retrouvé un serrage de confort. Je suis remonté à 120 kilos. Nous sommes fin 2012. Psychologiquement, ce fût difficile d’admettre que j’avais perdu cette bataille.

Ma seconde intervention : Le Bypass.

Je suis donc retourné consulter mon chirurgien et d’un commun accord, nous avons opté pour le bypass. j’ai compris alors que ce n’était pas une simple bagarre mais le combat de ma vie. J’allais devoir me battre toute ma vie contre l’obésité. Heureusement, je ne suis pas seule dans ce combat et, grâce à l’accompagnement au quotidien de mon conjoint et de mes parents, de leur incontestable soutien, je me sens plus forte et plus sereine pour affronter mes démons. Je ne leur serais jamais assez reconnaissante et je les remercie du fond du cœur.

Me voilà donc parti pour un nouveau combat, avec toutes les armes en mains.

Après mon intervention, qui pour moi a été pratiquement indolore, il m’a fallu environ 2-3 semaines pour prendre véritablement conscience de la quantité de nourriture que je pouvais ingérer.

Bien évidemment, un régime post opératoire m’était imposé et je l’ai suivi à la lettre. Si bien qu’aujourd’hui, je ne peux ni manger trop gras, ni trop sucré. L’alcool et les boissons gazeuses me sont également interdits. Et si d’aventure je tentais le diable, mon corps me rappellerait à l’ordre.

Mes Dumping Syndromes.

En effet, si j’ingère un repas trop gras ou trop sucré, un dumping syndrome se déclenche dans les 5 min à 4 heures après avoir mangé. Ces malaises se traduisent par des symptômes forts désagréables tels que des nausées, des bouffées de chaleur, des douleurs intestinales, intercostales, des coliques, des crises de tachycardie, des vomissements (rares)…

Ces petits inconvénients sont très fréquents, voir quotidien en ce qui me concerne et ce malgré toute l’attention que je porte à mes repas !

(Cf. l'article : Bypass et Dumping Syndrome, ce qu'il faut savoir)

Mes Solutions face au Dumping Syndrome.

Heureusement, quelques astuces, apprises sur le tas, me permettent de palier facilement. Par exemple, s’arrêter de boire 15 min avant le repas, ne pas boire pendant et surtout attendre 15-20 min après pour prendre son café par exemple. Lorsque je sens le dumping arriver, je m’allonge sur le côté gauche afin de ralentir l’assimilation des aliments et j’attends patiemment que ça passe ! Il est bien évident, que cette méthode est difficilement applicable sur son lieu de travail ou à l’extérieur de chez soi. Deux solutions : soit je trouve un endroit où je peux m’allonger (voiture, canapé, une couverture dans un champ…) ou bien je marche. Effectivement, j’ai remarqué que lorsque je faisais un effort et accélérais mon métabolisme, les symptômes passaient plus vite. Quant aux coliques, ben pas le choix, faut trouver les wc ou un arbre !

J’essaie au maximum de manger au calme et je prends mon temps, j’apprécie ce que je mange et je m’arrête lorsque je n’ai plus faim. Si je veux un dessert et bien je le prends deux heures plus tard ou en en-cas de 16h. Mais surtout, je ne force pas.

Le Bypass : Ma victoire contre l'obésité et ma nouvelle vie.

Aujourd’hui, ces inconvénients sont risibles à côté de la renaissance que je vis suite à ma perte de poids d’environ 55 kilos. Je peux faire du sport, faire des activités quotidiennes sans être essoufflée (comme faire mes lacets par exemple), je ne ronfle plus, j’ai réduit considérablement les risques d’accidents cardio-vasculaire et les risques de cancers (notamment ceux du sein et du col de l’utérus), mais aussi les risques d’avoir du cholestérol et du diabète. J’ai une libido épanouie (pour le plus grand bonheur de Monsieur !), je me sens plus à l’aise en public, j’ai repris confiance en moi (enfin un peu plus qu’avant car j’ai un caractère bien trempé !)…

Enfin, j’ai réappris à manger, à découvrir d’autres saveurs… Bref, de gourmande, je suis passé à gourmet ! Et si je devais recommencer ? Sans hésiter, ce serait OUI !

Nous ne sommes pas des médecins, et tous ces conseils nutritionnels sont donnés à titre indicatif. En cas de questions ou de problèmes, consultez votre médecin.

Les compléments alimentaires doivent être utilisés dans le cadre d'une alimentation variée, équilibrée, d'un mode de vie sain et tenus hors de portée des enfants. Les personnes sous contrôle médical, les femmes enceintes ou allaitant doivent demander conseil à leur médecin avant de prendre un complément alimentaire. Il est conseillé de respecter la dose journalière indiquée. 

Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière. 

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