Lien entre obésité et déficit en Oméga-3 chez la femme

Les ovules des femmes en surpoids ou obèses sont pauvres en Oméga-3.

Des chercheurs de la Université du Pays Basque ont publié une étude analysant 922 ovocytes de 205 femmes en surpoids ou obèses, ayant bénéficié  d'une FIV et une injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI). La conclusion est que le profil lipidique de ces ovocytes est pauvre en Oméga-3.

Et si pour certains enfants, la pathologie de l’obésité commençait bien avant leur conception ?

C’est sur cette piste que travaille cette équipe de scientifiques et de chercheurs.

ils ont ainsi mis en lumière que les ovocytes – ovules immatures – des femmes en surpoids ou souffrant d’obésité ont des concentrations plus faibles d’acides gras Oméga-3.

Les acides gras Oméga-3 sont essentiels pour l'organisme, et ne peuvent être apportés que par l’alimentation. Or, la quantité d’Oméga-3 a tendance à être faible dans nos régimes alimentaires et notamment occidentaux.

De plus, comme le docteur Matorras-Weinig le souligne, « les acides gras Oméga-3 rivalisent métaboliquement avec les Oméga-6, dont la quantité présente dans notre alimentation a elle tendance à être trop élevée. Ainsi, l’apport élevé d’acides gras Oméga-6 contribue aux faibles niveaux d’Oméga-3. C’est le mécanisme qui semble responsable de ces faibles niveaux d'Oméga-3 dans les ovules ».

Une des implications d'un faible taux d'Oméga-3 pendant la grossesse est la naissance de bébés macrosomiques (avec un poids supérieur à 4 kgs), et le risque d’obésité infantile puis adulte.

Jusqu’à cette étude, les naissances de ces bébés macrosomiques étaient attribuées à l’effet de l'alimentation maternelle pendant la grossesse puis à des régimes inappropriés pendant l’enfance. Mais ces résultats soulèvent la possibilité que les problèmes de ces enfants puissent commencer avant même leur conception, en raison de la composition lipidique pauvre en Oméga-3 des ovules de la maman », a déclaré le docteur Matorras-Weinig.

Des résultats de fécondation in vitro également plus faibles.

L'équipe en charge de cette étude a ajouté que « les patients en situation d’obésité ont tendance à avoir des résultats de fécondation in vitro plus faibles, qui ont été attribués à tout un ensemble de facteurs liés à l'obésité maternelle. Cette étude met en évidence une autre cause possible de ces résultats plus faibles ».

Cette étude a été dirigée par le docteur Roberto Matorras-Weinig, maître de conférences à la Faculté de médecine et d’infirmières de l’Université du Pays Basque en collaboration avec l’hôpital Cruces, la clinique Bilbao et le Biocruces Bizkaia. 

Elle a été publiée dans la revue Fertility and Sterility.

Nous ne sommes pas des médecins, et tous ces conseils nutritionnels sont donnés à titre indicatif. En cas de questions ou de problèmes, consultez votre médecin. Les compléments alimentaires doivent être utilisés dans le cadre d'une alimentation variée, équilibrée, d'un mode de vie sain et tenus hors de portée des enfants. Les personnes sous contrôle médical, les femmes enceintes ou allaitant doivent demander conseil à leur médecin avant de prendre un complément alimentaire. Il est conseillé de respecter la dose journalière indiquée. Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière. http://www.mangerbouger.fr/